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26/10/2024

Tics d’écriture

           Lors d’un épisode précédent nous avons vu que j’avais, ainsi que quelques autres, des tics de lecteur mais si je poursuis mon auto-analyse je dois reconnaitre que j’ai aussi, hélas, des tics d’écriture quand je rédige mes billets pour ce blog.

Je ne parle pas du parti pris de forme de mes billets, rapide biographie de l’écrivain, résumé du livre, critique du texte et extrait du bouquin, ça c’est fait exprès, un choix assumé. Mes tics, ce sont plutôt ces formules et vocabulaire revenant sans cesse, ces répétitions franchement agaçante pour celui qui lirait plusieurs de mes billets à la suite.

Nous avons mes deux tics obsessionnels, à savoir mon énervement devant les romans trop longs et les passages sentimentaux trop nunuches. Parfois en ayant vraiment conscience de ce travers je parviens à m’abstenir de l’évoquer, en général quand d’autres aspects du roman sont assez positifs pour que je fasse l’impasse sur ce que je considère être des défauts. A mon humble avis ce ne sont pas mes tics les plus graves ou les plus importants.

Où je pèche, et là mea culpa, c’est dans mon manque de vocabulaire pour exprimer mes sentiments de lecteur. Au départ il y a une volonté délibérée, éviter de tomber dans le discours des critiques professionnels, phrases alambiquées et prêchi prêcha universitaire, commentaires tournant autour du pot, engouement exagéré sentant la connivence, ou blablabla auto-encensant l’auteur de la critique plus que l’ouvrage considéré. Mais à vouloir éviter tous ces écueils, à faire simple et compréhensible par tous, à faire court pour m’éviter un retour de bâton mérité, mon vocabulaire appauvri devient évident.  

Ainsi et à titre d’exemples, quand des relations sentimentales ou des rapports psychologiques me paraissent trop superficiels, je les qualifie de « nunuches ». Quand un roman est correctement écrit, sans que j’en puisse dire vraiment mieux, je trouve son écriture « fluide ». Si un livre ajoute à son intrigue des éléments annexes mettant en évidence la culture de l’écrivain ou la preuve de ses recherches préliminaires, je le décrirai comme « dense » ou « pointu » pour être aimable mais je parlerai de « digressions » le plus souvent pour être négatif. Autre mot qui revient souvent dans mes billets, « empathie » quand il s’agit d’apitoiement, de bonté ou d’humanité ; vous voyez que je connais d’autres termes…

J’arrête de m’auto-flageller car cela devient pénible à rédiger et j’ai encore plus d’admiration pour vous qui continuez à me lire.  

Commentaires

Nous avons tous des tics de langage. Ce qui compte, il me semble, c'est la sincérité du bloggeur, la liberté que devrait lui procurer le fait de ne pas être un critique professionnel. Je dis "devrait" car les services de presse et l'espoir d'être lu peuvent inciter à quelques compromissions. Pour moi, c'est là, le plus grand danger. Tout dépend bien sûr du but recherché... normalement les échanges et le plaisir du partage avant tout.

Écrit par : je lis je blogue | 26/10/2024

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