Verbatim

« Peut-être qu’une gorgée de Byron m’aiderait à me mettre en veine. Lisons une page. Non ; c’est terne ; c’est décousu. C’est bien trop conventionnel. Enfin j’ai sa cadence en tête (le rythme, c’est la chose capitale quand on écrit). A présent, sans m’arrêter je vais commencer, porté par la pulsation et la cadence… »

« Le vrai romancier, l’être humain parfaitement simple, continuerait, à l’infini, d’imaginer. Il ne ferait pas de synthèse, comme je le fais. Il ne serait pas accablé par cette impression de cendres grises dans un être éteint. Un rideau bat sur mes yeux. Tout devient inaccessible. Je cesse d’inventer. »

Virginia Woolf    Les Vagues