24/07/2025
Arthur Morrison : Martin Hewitt détective
Arthur Morrison (1863-1945) est un écrivain britannique, mieux connu comme nouvelliste spécialisé dans le genre policier et créateur du détective de fiction Martin Hewitt, un des rivaux littéraires parmi les plus connus de Sherlock Holmes.
Ce recueil de sept nouvelles date de 1998. Petit rappel historique, si Sherlock Holmes a été créé par Sir Arthur Conan Doyle dans le roman policier Une étude en rouge en 1887, c’est en 1894 qu’Arthur Morrison invente le personnage de Martin Hewitt qui sera le héros de vingt-cinq nouvelles policières et un roman. Tout le sel de ces nouvelles réside dans la ressemblance frappante entre Holmes et Hewitt, le second procédant de la même manière que son illustre modèle, tout en analyses et observations minutieuses lui permettant d’en déduire la solution des énigmes qui lui sont proposées. Et lui aussi, a une petite main chargée de rédiger ses exploits, Brett, un journaliste qui loge au-dessus de son bureau, car les deux hommes « ont sympathisé le jour où un incendie s'est déclaré chez le détective. »
Aperçu rapide de ces nouvelles. Les Vols de Lenton Croft : des bijoux volés, des allumettes éteintes et un perroquet ; L’Affaire de la torpille Dixon : les plans d’une torpille révolutionnaire ont disparu « les dessins se trouvaient dans votre bureau quand vous êtes arrivés. Personne n’est entré, et personne n’est sorti ; néanmoins ils ont disparu. » Le Mystère du camée Stanway : un camée d’une grande valeur a été dérobé chez un antiquaire « Cette affaire est vraiment extraordinaire et elle est d’une tout autre nature qu’on ne l’imaginerait de prime abord » ; Le Mystère d’Ivy Cottage : un peintre est assassiné dans son cottage « Je vous montrerai tous les indices (si toutefois j’ai la chance d’en trouver), à mesure que je les réunirai, et vous tirerez vos conclusions vous-même » ; L’Affaire des lingots du Nicobar : un navire revenant d’Asie avec des lingots d’or est victime d’une collision à proximité de Plymouth, coule, et lorsque des plongeurs remonteront la cargaison, deux caisses sont manquantes ; L’Affaire de la disparition de Laker : l’employé d’une banque chargé des encaissements auprès d’autres établissements, disparait avec le magot. Et enfin, L’Affaire des lanciers de Flitterbat : une pierre enveloppée dans une partition musicale est envoyée dans une vitre de l’appartement de Brett « je considère, pour ma part, cette affaire comme une des plus curieuses qu’il m’ait été donné de voir ».
Oui, c’est moins bien que du Conan Doyle, on ne va pas se mentir, mais c’est rudement sympathique de lire cette « imitation » très bien foutue.
« - Trois personnes sont volées, toutes les trois sont des femmes, toutes les trois se trouvent dans ma maison, deux d’entre elles dans la même chambre, et, à chaque fois, c’est d’un bijou qu’il s’agit, chaque fois, c’est sur une toilette qu’il est dérobé, chaque fois, il est remplacé par une allumette brûlée. Dans les trois cas, le vol est commis au milieu des circonstances les plus difficiles, on dirait presque les plus insurmontables, et, malgré cela, on ne trouve rien qui puisse mettre la police sur la trace du coupable ! » [Les Vols de Lenton Croft]
Arthur Morrison Martin Hewitt détective Editions Ombres - 285 pages -
Traduit de l’anglais par René Lecuyer
06:00 Publié dans NOUVELLES, XIXe siècle | Tags : arthur morrison, conan doyle | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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