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02/10/2021

Méfions-nous des titres des romans ?

Le titre d’un roman c’est son affiche, le premier contact entre un livre et son lecteur. Quel qu’il soit, le lecteur se construit involontairement une idée du roman qui se cache derrière lui, d’où l’importance pour un écrivain de s’appliquer à en trouver un qui colle au mieux avec son ouvrage ; ni trop éloigné du sujet, ni trop proche pour en dévoiler son contenu. A chaque genre littéraire une approche différente dans la recherche du bon titre, l’auteur de polar/thriller et celui de littérature plus générale n’auront pas les mêmes contraintes.

Pour le lecteur, qui comme je viens de le dire, s’imagine déjà des trucs à partir du titre, il y a un risque. Faire confiance à un titre de roman, confiance positive ou négative sur le supposé contenu du livre en se basant uniquement sur ce critère, c’est prendre un risque, celui de se tromper. Tout comme les quatrièmes de couvertures ne se sont pas des garanties du contenu des livres, les titres des romans ne nous garantissent en rien de leur valeur ou intérêt.

Je vais prendre deux exemples :  Le Sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari et La revanche de Kevin de Iegor Gran.

Le titre du bouquin de Ferrari m’intimidait, ça sentait le roman pour intello à plein nez, bref un truc bien chiant. Je m’y suis risqué néanmoins et j’en suis sorti ébloui, surpris même d’y lire des passages très drôles. A l’époque on en avait beaucoup parlé dans les médias donc on avait d’autres sources d’informations que le titre pour envisager de le lire ou non, mais aujourd’hui aligné comme un autre sur les rayonnages des médiathèques, son titre conserve son aura intimidante.

A l’inverse, le livre de Iegor Gran avec son titre bien nunuche, « Kevin » ça évoque un sketch de comique bas de gamme, n’avait rien d’engageant. Mais à court de lectures à l’époque et mis en évidence par ma bibliothèque municipale je l’ai ouvert. Le roman est amusant mais pas que, aussi surprenant que j’aie pu le penser alors.

Moralité, il ne faut pas se fier aux titres des romans. Ce qui, en élargissant le raisonnement, amène à reconsidérer nos préjugés. Pour ce qui nous concerne, le domaine littéraire, les préjugés peuvent porter sur le titre du roman comme on vient de le voir, sur le nom de l’écrivain, sur le genre de catégorie (thriller, SF, polar etc.), sur la collection… que sais-je, tout peut prêter à un préjugé. Or, tout préjugé est un tort car il fausse l’analyse objective.

Ceci-dit, mesdames et messieurs les écrivains, soignez vos titres, vos ventes en dépendent !