18/09/2021
La première impression
Mon choix s’est arrêté sur un roman, je me prépare à le lire.
La première chose que je fais toujours, j’examine l’objet de près. Je le soupèse et le manipule pour qu’ensuite lorsque je le lirai, je n’en n’endommage pas la reliure en le tenant mal ou en ayant sous-estimé son poids dans ma main. Puis je lis tout ce qui est écrit sur la jaquette, la quatrième de couverture dont il faut néanmoins souvent se méfier, la table des matières s’il y en a une ; est-ce qu’il y a des remerciements, une postface, des éléments complémentaires comme une bibliographie ou des notes ? Si le roman n’est pas une nouveauté, la date d’édition, le titre original pour les romans étrangers et le nom du traducteur pour vérifier s’il m’est familier.
J’ouvre enfin le livre pour y entrer lentement : phrases en exergue, présumées donner le ton de l’ouvrage, quelquefois une préface que parfois je relis quand le roman est achevé pour comparer ce qui en était dit avec ma lecture.
Et vient l’entame proprement dite de l’ouvrage. Les lignes qui suivent ou les quelques pages du début sont capitales. D’emblée je sens ou pressens si l’auteur écrit bien ou non, si sa prose est laborieuse ou faite de clichés c’est mal barré et déjà mon cerveau enregistre cette information négative, une course avec handicap débute. Inversement, si la langue est particulièrement belle, la satisfaction me gagne et un apriori favorable s’instaure. Le ton du billet pour mon blog est déjà donné…
Mon expérience de la lecture m’a appris depuis longtemps qu’une première impression pouvait être inversée avant le mot « fin ». Par exemple, un bouquin pas très bien écrit pouvait s’avérer fort plaisant à lire grâce à un sujet/intrigue bien torché, tandis qu’un roman extrêmement léché par son style et son écriture, être très chiant ! Mais je dois dire, qu’il est très rare pour moi, que ma première impression soit contredite par la suite de ma lecture…
Le côté positif, c’est que chez le libraire ou à la médiathèque, j’ai vite fait de savoir si un bouquin vaut le coup que je l’achète ou l’emprunte. Le côté négatif, car il y en a toujours un, la première impression reste une notion toujours très subjective : à l’instant où je compulse les premières pages, suis-je de bonne humeur ou non ? Quel est mon état d’esprit ? Questions réelles mais sans réponses car vaines.
Une chose est certaine, la première impression quand j’ouvre un livre, conditionne sa lecture.
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