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05/05/2025

Michel Bussi : Nymphéas noirs

Michel Bussi, Michel Bussi, né en 1965 à Louviers dans le département de l'Eure, est un écrivain et géographe français. Il mène une carrière littéraire de première importance, notamment dans le domaine du roman policier. En 2020, il était selon le classement GFK-Le Figaro, le deuxième écrivain français en nombre de livres vendus. Nymphéas noirs, publié en 2011, est le cinquième roman de l'auteur, le polar français le plus primé cette année-là avec cinq prix littéraires.

Mai 2010. Giverny, commune située dans le département de l'Eure en région Normandie est surtout connue pour la maison et les jardins du peintre Claude Monet (1840-1926), l’un des fondateurs de l’impressionnisme. Un meurtre va venir troubler la quiétude des lieux, Jérôme Morval, chirurgien-ophtalmologiste (et chaud lapin) est retrouvé assassiné dans le petit cours d’eau local ; particularité intrigante, il semble avoir été tué trois fois, poignardé, le crâne écrabouillé et noyé ! L’inspecteur Sérénac du poste de police de Vernon mène l’enquête…

Trois figures marquent le récit, trois femmes : une vieille femme de 84 ans, la narratrice, qui épie tout le monde dans le village depuis la tour de sa résidence et qui sait beaucoup de choses, « Dois-je dire tout ce que je sais aux flics du commissariat de Vernon ? » ; une gamine de 11 ans, Fanette Morelle, particulièrement douée pour la peinture ; et Stéphanie Dupain, une bien (trop) mignonne institutrice mariée avec un époux jaloux qui ferait un suspect idéal.

J’ai une longue liste secrète d’écrivains que je n’ai jamais lus car je pressens qu’ils vont m’ennuyer. Parfois je tente de me raisonner et d’avoir une approche plus objective et argumentée en me risquant chez ces auteurs. Michel Bussi était sur ma liste, il y restera !

Le bouquin fait cinq-cents pages, soyons honnête, les quatre-cents premières pages sont lisibles, si on n’est pas trop difficile ou regardant sur l’intrigue : les mystères s’accumulent et intriguent, cette vieille qui lâche au compte-goutte des informations floues, cette sensation de meurtre lié à un drame ancien, la gamine trop douée en peinture et trop mature pour son âge, la légende d’un tableau secret de Monet volé ou perdu, où il aurait peint des nymphéas noirs…

Restent les cents dernières pages, un supplice ! Le livre est bien trop long en lui-même, alors cet épilogue qui n’en finit plus, bourré d’âneries pour midinettes : la bluette déjà pénible précédemment entre l’inspecteur Sérénac et Stéphanie tourne au mélo, un chien est tué gratuitement pour tirer la larme à l’œil des lectrices (dans un roman, un animal de compagnie tué, chien, chat, cheval, c’est sortie de mouchoirs direct !). Il y avait néanmoins un bon point dans l’explication finale qui ne reste néanmoins pas très claire, une astuce temporelle désarmante.

Conclusion : un polar au suspense mollasson et bien trop long, augmenté de précisions un peu lourdingues sur l’impressionnisme, Monet et ses collègues peintres et la typographie du village.

 

« Non, les gars, je suis prêt à prendre les paris avec vous. Prenez la pierre et ratatinez la cervelle de Morval. Là, sur la berge. Pas une fois sur mille la tête du cadavre ne se retrouvera au fond de l’eau, impeccablement immergée dans dix centimètres de profondeur… Messieurs, je crois que la solution est bien plus simple. On a affaire, en quelque sorte, à un triple meurtre sur la même personne. Un, je te bute. Deux, je te fracasse la tête. Trois, je te noie dans l’eau… »

 

Michel Bussi, Michel Bussi   Nymphéas noirs   Pocket  - 493 pages -   

06:00 Publié dans POLARS | Tags : michel bussi | Lien permanent | Commentaires (5) |  Facebook |