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23/10/2020

Léo Malet : Le Soleil nait derrière le Louvre

léo malletLéon Malet, dit Léo Malet (1909-1996), est un écrivain et poète français, auteur de nombreux romans policiers. Il a également écrit sous différents pseudonymes : Frank Harding, Léo Latimer, Lionel Doucet, Jean de Selneuves, Noël Letam, Omer Refreger, Louis Refreger ou bien en association avec les écrivains Serge Arcouët et Pierre Ayraud, sous le pseudonyme collectif de John-Silver Lee. Le Soleil naît derrière le Louvre, paru en 1954, fait partie de la série ayant pour héros Nestor Burma le fameux détective et c’est le premier des Nouveaux Mystères de Paris, où chaque roman se déroule dans un quartier bien précis de la capitale.

Je farfouillais dans ma bibliothèque, en mesurant à nouveau l’ampleur envahissante tout en songeant avec tristesse que bientôt il faudrait que je fasse un grand tri et me sépare de mes chers petits quand je suis tombé sur quelques vieux bouquins de poche de Léo Malet. L’esprit enclin à la nostalgie, ces ouvrages en ont rajouté une couche. Pensez, des lectures de ma jeunesse des années 70’ contant des histoires se déroulant dans le Paris des années 50’, celui de mon enfance ! Alors j’ai replongé…

Nestor Burma, détective privé, dirige l’agence Fiat Lux, secondé par sa secrétaire Hélène et l’aide de quelques adjoints. Une banale recherche de personne va l’entrainer dans une sombre affaire de vol d’un tableau de Raphaël au musée du Louvre, en parallèle avec l’enquête de Faroux commissaire de la P.J.

Les détails de l’intrigue seront révélés aux lecteurs de ce livre, sachez seulement que des cadavres vont encombrer le parcours de Burma, qu’une jolie pépée mannequin de son état va l’affoler et que tous les personnages, même ceux qui semblent secondaires tiennent un rôle dans l’histoire. Polar à l’ancienne, ici on ne se bat pas, on assomme par derrière (et c’est toujours Nestor qui morfle !), on ne se tire pas dessus non plus, ou si peu, mais les morts se ramassent à la pelle.

Je suppose que les jeunes lecteurs d’aujourd’hui n’y trouveront pas leur compte ( ?), moi j’ai jubilé tout au long de ma lecture. Que ce soit pour la visite du Paris (ici, le 1er arrondissement) d’hier, pour le vocabulaire d’antan (burlingue, bifton, cibiche, belle poule…), pour l’humour permanent (« il m’entraîna dans un petit salon aéré pour la dernière fois lors de la visite d’Alphonse XIII »), pour l’enquête bonne enfant et cette impression (fausse ?), en relisant ce texte maintenant, que les méchants d’autrefois l’étaient moins qu’aujourd’hui.

Vous ferez comme bon vous semble car ce polar est gentiment daté, mais moi je me suis régalé en le relisant. Il m’a même semblé meilleur qu’à la première lecture car à l’inverse des vins qui se bonifient avec le temps, ici c’est l’âge du consommateur qui en fait la saveur !

 

« - Juste un tuyau. Tiens, voilà mille balles pour ta perte de temps. Sans hésitation ni murmure, elle prit le billet et le glissa dans son bas, me montrant des jambes que les varices commençaient à attaquer. Rien de surprenant à cela. Elle entrait dans cette catégorie de tapineuses qui sont plus souvent debout qu’allongées. Il fallait qu’elle eût de bonnes chaussures. Un modèle inusable. Il me semblait les lui avoir toujours vues, ces chaussures à lanières, à claire-voie, qui ne devaient pas tenir très chaud aux pieds. Les bottes de cuir, c’était plus haut, qu’on les trouvait. Dans la rue Saint-Denis. La Gaby, en plus, elle grelottait presque dans son manteau de lainage tout coton. Parce que, si les bottes c’était plus haut, les manteaux de fourrure c’était plus loin, rue Caumartin, où évoluent les gagneuses de haute volée. Dans un autre monde, pour tout dire. »

 

 

léo malletLéo Malet   Le Soleil nait derrière le Louvre   Le Livre de Poche – 188 pages –

 

 

 

 

 

 

 

« Je me dirigeai vers le poste de radio et l’allumai. La voix de Catherine Sauvage, chantant L’Île Saint-Louis, nous parvint. Je mis le poste en sourdine. »

 

07:00 Publié dans POLARS | Tags : léo mallet | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |