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17/08/2013

Ross Macdonald : A chacun sa mort

ross macdonaldKenneth Millar (1915-1983), dit Ross Macdonald, est un écrivain canadien et américain de romans policiers. C'est pendant ses études à l'Université du Michigan, en 1944, qu'il achève son premier roman. Il signe alors du nom de John Macdonald pour éviter toute confusion avec sa femme qui écrivait, avec succès, sous le nom de Margaret Millar. Il devient alors John Ross Macdonald, qu'il transforme rapidement en Ross Macdonald, pour cause d'homonymie avec John D. MacDonald. Célèbre pour ses romans dans lesquels figure le détective privé Lew Archer, incarné deux fois à l'écran par Paul Newman, c'est en 1946 que le fameux détective fait sa première apparition dans une nouvelle avant d’être le héros du roman Cible mouvante en 1949. Troisième roman de la série, A chacun sa mort date de 1951. Ross Macdonald est considéré comme « le dernier des géants » du polar noir américain, à l’égal d’un Raymond Chandler par exemple.

Réédité récemment par les Editions Gallmeister dans une nouvelle traduction, je me suis contenté pour ma part de la version de 1954 trouvée à la bibliothèque municipale et qui m’a semblé très honorable.

Santa Monica en Californie. Une veuve engage Lew Archer pour retrouver sa fille Galley, infirmière de vingt-cinq ans, disparue depuis trois mois. Peu emballée par l’affaire qui ressemble à une fugue, le détective hésite avant de se laisser convaincre à la vue de sa photo « Je comprenais maintenant pourquoi Galley attirait les hommes, car moi-même j’aurais commis des folies pour une fille comme ça. » Vue pour la dernière fois en compagnie d'un malfrat notoire, Lew Archer mène l’enquête entre Los Angeles et San Francisco. Comment cette gentille jeune femme a-t-elle pu épouser Joe Tarantine, trafiquant de drogue travaillant pour Danny Dowser désormais à ses trousses ? Quel est le rôle du beau Keith Dalling, retrouvé mort, dans toute cette affaire ? C’est à ce genre de questions que le détective devra répondre avant de dénouer ce sac de nœuds où l’ange saura se faire démon.

Epatant ! C’est le mot qui occupait mon esprit durant toute ma lecture. Ces vieux polars des origines restent sensationnels plus de soixante ans après ! Certes ils sont datés (les dépositions des témoins sont prises en sténo), aujourd’hui on voudrait des intrigues plus fouillées et on s’étonnerait de l’absence de sexe au premier degré, mais tout ceci est largement compensé par le style et le ton de Ross Macdonald. De la première à la dernière ligne du roman, on se laisse embarquer, sans jamais vraiment chercher à devancer l’enquête, juste pour le plaisir de lire un polar. Un bon.

 

« - Nous voilà dans un joli pétrin, dit-il sans s’adresser à personne. Jusqu’à présent, nous étions plus ou moins sûrs que Tarantine avait tué Dalling. Il semble maintenant que ce soit le contraire. Quel revirement inattendu ! – Si Dalling a tué Tarantine, déclarai-je, qui diable a tué Dalling ? – Je n’en sais rien, fit-il songeur. Vous, peut-être… Cette remarque eut le don de me mettre en fureur. »

 

 

ross macdonaldRoss Macdonald  A chacun sa mort  10-18

Traduit de l’américain par Igor B. Maslowski

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