23/07/2017
Où l’on parle de la jaquette
Je ne sais pas pourquoi mais j’ai tendance à me prendre la tête avec de faux problèmes. Par exemple, avec les jaquettes des livres.
Comme le précise mon ami Robert qui a toujours le mot juste, il s’agit de la « chemise protégeant la couverture d’un livre relié ou broché. » Or, très souvent pour ne pas dire toujours, si elles sont gaies, leurs couleurs criardes me paraissent très vulgaires d’autant qu’à mon âge j’ai été élevé dans le respect de la simplicité de la collection Blanche de Gallimard. Quand Philippe Djian, changeant d’écurie, est passé chez le célèbre éditeur et que l’immaculée couverture s’est ensuite enrichie d’une jaquette colorée, j’ai pris la décision de jeter à la poubelle cet emballage superfétatoire. Mon cher Djian s’aligne donc sur mes rayonnages de bibliothèque dans l’habit monacal adopté par ses illustres prédécesseurs. Et maintenant que j’ai pris cette habitude, je me vois mal rompre avec cette esthétique.
Si l’affaire s’arrêtait là, il n’y aurait pas de problème. Mais bien entendu, ce n’est pas le cas. Car si j’adopte cette pratique avec Gallimard, je ne suis pas regardant avec les autres éditeurs. Mes Virginie Despentes, chez Grasset, restent dans leurs habits bariolés et je les trouve bien beaux ainsi ! Deux poids, deux mesures.
Mais il faut croire que mon problème est lié à Gallimard puisque avec les Pléiade, là encore je m’interroge toujours : faut-il conserver les bouquins dans leur coffret cartonné ou non ? Quand j’observe les bibliothèques d’écrivains dans les magazines ou reportages à la télévision, leurs Pléiade ne sont jamais dans les coffrets. Pourtant ils sont terriblement bien pratiques ces boitiers, outre qu’ils assurent une protection maximum et conservent au livre une valeur marchande qu’on ne doit pas sous-estimer, on peut d’un coup d’œil y lire au dos, la liste des œuvres contenues dans le bouquin sans avoir à l’ouvrir ou le feuilleter. Par conséquent, moi je conserve toute ma collection dans leurs boites blanches.
Il va sans dire que vont également directement à la poubelle, les bandeaux ceignant quelquefois les livres pour mettre en valeur un prix gagné ou bien tenter de les distinguer des autres sur les tables encombrées des librairies.
Je vous ai dévoilé mes pratiques, et vous, quelle est votre position concernant la jaquette ?
08:00 Publié dans Les débats | Tags : philippe djian, virginie despentes | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook |
Commentaires
je garde les jacquettes, les cartons pleiade, et vire les bandeaux trop laudateurs! mais j'ai aussi tendance à pas mal désherber, donc j'aère, je ventile! ^_^
Écrit par : keisha | 23/07/2017
Heu… ? Vous gardez puis vous aérez…. Pas très clair tout cela. Disons que dans un premier temps vous avez tendance à garder les jaquettes ?
Écrit par : Le Bouquineur | 23/07/2017
Je parle carrément des bouquins, direction bourse aux livres, boite à livres, dons biblis, etc, si je pense ne pas les relire!
Écrit par : keisha | 24/07/2017
Je ne les enlève jamais! Même si elles sont flottantes ;-)
Écrit par : Sibylline | 26/07/2017
Ah ! Ah ! Excellente réponse !
Écrit par : Le Bouquineur | 26/07/2017
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