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28/08/2020

Robyn Davidson : Tracks

Robyn Davidson Robyn Davidson, née en 1950, est une écrivaines australienne connue pour ce livre, Tracks, paru en 1980.

En 1975, Robyn Davidson a une idée folle, relier Alice Springs au cœur de l’Australie, à la côte ouest et l’océan Indien, deux-milles kilomètres de désert et de bush, seule avec quatre chameaux et son chien ! Une gageure qu’elle réussira tant bien que mal à réaliser, ce qui lui vaudra par la suite le surnom de Camel Lady.

 Le récit est en deux parties égales, la préparation du périple et le voyage en lui-même. On pourrait s’étonner que la première partie soit si longue mais elle s’expliquera aisément quand on saura que Robyn Davidson arrivée de Brisbane, débarque à Alice Springs avec cinq malheureux dollars en poche et c’est tout. Il lui faudra deux ans pour réunir, les fonds nécessaires pour financer son projet (petits boulots dans des bars, etc.) et acquérir un minimum de connaissances sur les chameaux (des bestioles rarement faciles, « les chameaux sont hautains et ethnocentriques, persuadés d’être les êtres les plus réussis de la Création ») pour pouvoir les soigner et les commander. Bref, elle part de rien et sans rien.

La seconde partie nous mène dans le désert. Si la préparation pesait son poids en embrouilles, galères diverses et souffrances, le voyage sera riche lui aussi en problèmes comme on s’en doute : ses chameaux qui n’en font qu’à leur tête et se sauvent, les chameaux sauvages très dangereux qui les attaquent, les blessures et autres joyeusetés ponctuent le récit. La Camel Lady trace son chemin avec ses quatre camélidés, son chien Diggity et de temps à autres, la rejoint Rick un photographe, suite à un accord avec le National Geographic qui a finalement mis la main à la poche.

Si l’aventure est solitaire, le bouquin fourmille de rencontres et de personnages « musclés » pour caractériser les moins agréables (pochetrons, machos, patrons autoritaires….), de figures sympathiques aussi et prêtes à rendre service, de vétérinaires serviables et d’aborigènes. Le livre s’attache à prendre fait et cause pour ces peuples autochtones, incompris par l’Administration (que ce soit leur mentalité, qu’il existe de nombreuses tribus qu’on force à cohabiter etc.) et honnis par de nombreux Blancs qui les « traitent de paresseux et d’êtres inintelligents », ce que contrediront les faits quand la voyageuse en croisera.

Le projet n’était pas gratuit, Robyn Davidson voulait se prouver quelque chose à elle-même, que « rien n’était plus sans doute plus important que la liberté » et « que l’on peut s’affranchir du besoin d’obéissance qui nous semble naturel parce qu’il est tout simplement familier. »

Si vous m’avez suivi jusqu’ici, vous devez penser que j’ai aimé ce livre or ce n’est pas le cas ! Familier des récits de voyages, d’explorateurs et autres marcheurs à travers le monde, je prise fort ce type de littérature en général, mais là, je me suis ennuyé. Difficile de dire pourquoi : la manière de conduire son récit ne m’a pas emballé, tout ne m’a pas semblé très clair et sa personnalité, toujours inquiète, manquant de confiance, m’ont agacé, alors quand au détour d’une phrase elle avoue « ce voyage me paraissait totalement dénué d’intérêt », j’en ai conclu que s’il en était ainsi pour elle, que dire pour moi ?

 

« Pendant deux jours, je marchai avec Eddie. Nous jouions aux charades pour communiquer et nous nous amusions des cocasseries de chacun. Nous chassions des lapins et ramassions des plantes : moments très agréables. C’était un plaisir de vivre avec Eddie. Il avait toutes les qualités si particulières aux vieux aborigènes : la force, la chaleur, le sang-froid, l’intelligence et une forme de solidité qui commandait immédiatement le respect. Au fur et à mesure que nous avancions, je me demandais comment le mot « primitif », avec tout ce qu’il comporte de péjoratif, pouvait être attribué à des gens comme lui. Si, comme quelqu’un l’a dit un jour, « être vraiment civilisé, c’est adopter le mal », alors Eddie et les siens n’étaient pas civilisés. »

 

 

 

Robyn Davidson Robyn Davidson   Tracks   10-18  - 287 pages –

Traduit de l’anglais (Australie) par Bernardine Cheviron-Poylo

07:00 Publié dans VOYAGES | Tags : robyn davidson | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Commentaires

J'ai vu le film mais n'ai pas lu le livre, je ne l'ai pas trouvé flamboyant non plus.

Écrit par : krol | 28/08/2020

Une mauvaise note de plus !

Écrit par : Le Bouquineur | 29/08/2020

Les commentaires sont fermés.