30/12/2024
Bruno Corty : Dictionnaire amoureux de la littérature américaine
Bruno Corty, né en 1963, est rédacteur en chef du Figaro littéraire. Passionné par la littérature américaine depuis l’adolescence, après avoir rencontré nombre de ses auteurs, il livre dans son Dictionnaire amoureux de la littérature américaine, paru récemment, un hommage à celles et ceux qui l’ont fait rêver, qui l’ont bousculé et bouleversé.
Comment aurais-je pu éviter ce bouquin, moi qui aime tant cette littéraire, ce que prouvent les statistiques de mon blog avec plus de 450 romans américains chroniqués et sachant que mes écrivains les plus lus sont Philip Roth et Jim Harrison ? Bruno Corty est plus jeune que moi mais nous avons tous les deux, comme de nombreux autres, eu le même parcours amoureux « mon Amérique à moi (…), a d’abord été musicale et cinématographique avant d’être littéraire. »
Entre 150 et 200 entrées (je n’ai pas compté !) principalement de noms d’écrivains bien entendu, mais pas que. On y trouve aussi des thématiques comme Beat Generation ou Nouveau journalisme, des villes comme New York, Paris ou Atlanta. Pour chaque écrivain, un sous-titre le qualifiant : Jim Harrison (Les amis, les amours, les emmerdes), Edward Bunker (San Quentin Blues), Paul Auster (New York, New York), Philip Roth (De sexe et de mort) etc. Je note aussi avec stupeur que si bon nombre des auteurs cités me sont connus, au moins de nom, il y en a un paquet dont j’ignorais l’existence ! Honte à moi ?
L’avant-propos ne manque pas d’intérêt, en particulier quand l’auteur remarque (je n’avais jamais envisagé cette synthèse) « que l’inceste était un thème très répandu dans la littérature américaine » (Faulkner, Nabokov, David Goodis…), « même chose pour le suicide » (Hemingway, Brautigan, John Kennedy Toole…) et aussi l’alcool mais là c’est plus évident.
Comme tout dictionnaire, nous avons-là une mine d’informations à en tirer mais plus affolant, une masse de romans à lire ! Il faudra que je fasse le tri pour alléger la liste mais je devine que de belles lectures et découvertes en perspective s’annoncent !
Je n’ai pas encore tout lu de ce bouquin, je le ferai par petites touches, mais je l’ai largement épluché pour en mesurer la portée. Seule critique que je puisse faire, la bibliographie en fin d’ouvrage m’a un peu déçu sur les quelques exemples que j’ai examinés, pour Jim Harrison, par exemple, les deux livres cités sont En marge et Théorie et pratique des rivières. Il me semble que l’on pouvait mieux faire… On excusera Bruno Corty, ce boulot énorme pour écrire ce dictionnaire, ne pouvait qu’être subjectif et non exhaustif.
« Dans une conjoncture économique difficile, les maisons d’édition françaises continuent de publier des inédits (Melville, Whitman…) et surtout de faire retraduire des œuvres importantes (qui en avaient bien besoin). Josée Kamoun (auteure d’un Dictionnaire amoureux de la traduction) s’est attelée à Sur la route de Kerouac en 2010. En 2012 et 2014, Michel Lederer a repris quatre romans de Saul Bellow, dont Herzog. Philippe Jaworski a retraduit Manhattan Transfer de Dos Passos en 2021… »
Bruno Corty Dictionnaire amoureux de la littérature américaine Plon - 612 pages -
06:00 Publié dans DICTIONNAIRES | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
Commentaires
Je me doute bien que ce genre de bouquins n'arrange pas la longueur de la liste à lire...
Écrit par : keisha | 30/12/2024
Répondre à ce commentaireMême les bonnes lectures ont leurs inconvénients !?? On n’en sort plus…
Écrit par : Le Bouquineur | 30/12/2024
C'est une bénédiction ces retraductions car certains romans ont été bâclés, surtout dans le roman noir après guerre.
Écrit par : Sandrine | 30/12/2024
Répondre à ce commentaireExact !
Ca mériterait un article spécial, les polars d’autrefois, Hammet, Chandler… ou les nouvelles de Carver sont encensés depuis toujours, pourtant leurs premières traductions étaient épouvantables et les textes souvent tronqués ! Etrange, non ?
Écrit par : Le Bouquineur | 30/12/2024
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