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13/11/2025

Robert de Laroche : La Gondole des ténèbres

Robert de Laroche, Robert de Laroche (nom complet Robert Arnaud Marie Pigneaux de Laroche), né en 1949 à Paris, est un écrivain, journaliste, comédien et éditeur français. Ecrivain, vivant en Normandie et à Venise, il a rédigé un certain nombre d’articles pour l’Encyclopædia Universalis, et publié depuis 1980 une soixantaine de livres consacrés à ses sujets de prédilection : Venise, l’histoire et le symbolisme du chat, le patrimoine architectural et les jardins, le cinéma et le music-hall, la nouvelle fantastique. Paru en 2024, La Gondole des ténèbres vient d’être réédité en poche.

Venise en février 1742 durant le carnaval. Au cours d’une des nombreuses fêtes animant les soirées de la ville, une jeune aristocrate est enlevée, poussée de force dans une gondole conduite par un effrayant personnage, tout de noir vêtu, encapuchonné mais laissant entrevoir un visage de mort. Bientôt d’autres disparitions sont signalées dans les mêmes conditions (« Une fois de plus, on faisait état d’une jeune femme conversant avec un homme masqué, et d’une gondole conduite par un étrange batelier portant une capuche, dont le visage blanc faisait peur. ») A la même époque, dans plusieurs églises de la ville, des tableaux de Véronèse sont lacérées (« notre malfaiteur n’est pas un brigand comme les autres, et qu’il en veut avant tout soit à une figure vénérée par notre sainte mère l’Eglise, soit à l’art. ») Existe-t-il un lien entre ces méfaits, et si oui, lequel ? Flavio Foscarini et son ami Gaspara mènent l’enquête…

Un polar bien gentil pour être aimable, vraiment trop gnangnan pour l’être moins.

L’intrigue mêle un groupe d’aristocrates membres d’une secte se livrant aux blasphèmes et orgies et un peintre aux visions morbides supposé mort, gâchant son talent dans des fresques et sculptures atroces. Cette intrigue policière est simplette, ce qui pourrait être accepté si son traitement n’était pas aussi mièvre. Le récit est répétitif et truffé à outrance de termes italiens (glossaire en fin d’ouvrage) qui m’ont bien agacé.

Attardons-nous néanmoins sur l’aspect positif du roman – même si là encore l’écrivain en fait trop – la Sérénissime est au centre du roman, on peut d’ailleurs carrément affirmer que c’en est le sujet réel. Descriptions de la ville, ses canaux, ses palais baroques, son histoire ou celle des gondoles ; son climat humide et ses brouillards à cette époque de l’année etc. Le texte est très documenté avec des éléments historiquement vrais et Robert De Laroche connait parfaitement son sujet.

Un roman idéal pour un patient se relevant d’une grippe, une boisson chaude à portée de main et un œil vitreux peu exigeant sur ce qu’il lit.

P.S. : la Sécurité sociale ne rembourse pas l’ordonnance.

 

« La présence de la gondole des ténèbres, au-delà de l’inquiétude justifiée qu’elle pouvait susciter au sein de la noblesse, donna aussitôt lieu auprès du peuple à toutes sortes de récits à faire froid dans le dos, et qui s’accordaient bien avec le temps hivernal et son cortège de brumes fantomatiques. Cette embarcation maléfique était un rappel de la vieille légende de la gondole du diable… »

 

Robert de Laroche, Robert De Laroche   La Gondole des ténèbres Une enquête de Flavio Foscarini   Folio  - 365 pages -    

06:00 Publié dans POLARS | Tags : robert de laroche | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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