17/11/2025
Mason Coile : William
Mason Coile, (1968-2025) est le pseudonyme de l'écrivain canadien Andrew Pyper. Avant d'entamer une carrière d'écrivain, il a obtenu un diplôme de droit à l'Université de Toronto. Bien qu'il ait été admis au barreau en 1996, l'année même où il a publié un recueil de courtes histoires, il n'a jamais pratiqué le droit, préférant poursuivre une carrière d'écrivain. Son dernier roman, William, vient de paraître.
Henry et son épouse Lily, vivent dans une grande bâtisse victorienne. Lui, brillant ingénieur en robotique mais « agoraphobe avec une tendance asociale bien ancrée » a installé son laboratoire dans le grenier où il travaille à son projet secret, nommé William. Elle, brille en informatique dans la société qu’elle a fondé et est enceinte. Exceptionnellement au vu de la psychologie d’Henry, Lily invite deux collègues pour un brunch à la maison. Pas de pot pour les invités, c’est le jour où tout va basculer dans la barraque, le jour où William, un robot animé par une Intelligence Artificielle, va prendre les choses en main, à commencer par la maison hyperconnectée, qu’il barricade. Un huis-clos éprouvant débute…
Le pitch avait tout pour me séduire et promettait un thriller bien sympathique et distrayant avec un angle intéressant sur les I.A. très à la mode depuis plusieurs mois. Mais dès les premières lignes j’ai compris que je me fourvoyais, pire, à l’arrivée je peux vous annoncer que c’est un gros navet ! Ceci explique peut-être pourquoi son auteur a utilisé un pseudonyme ?
Le seul truc positif dans ce roman c’est l’idée de base, mais je le répète une fois de plus, les idées les meilleures n’ont jamais fait les bons bouquins obligatoirement. Alors certes, le roman peut ouvrir la porte à des discussions ou des débats autour de l’avenir des I.A. comme la peur, à tort ou à raison, de la création qui dépasse le créateur et devient incontrôlable, un sujet qui turlupine tout le monde et ce depuis bien longtemps (Voir Frankenstein) ou bien la technologie omniprésente poussée à l'ultra-connexion dans nos maisons, ça doit augmenter la sécurité mais ça rend aussi plus fragile quand ça déconne ! Donc pour discuter, ça le fait.
Mais le livre, lui, que vaut-il ? Réponse, rien ! Le style est carrément indigent et l’écrivain ne semble avoir fait aucun effort pour se documenter sur la robotique et le sujet qu’il traite, j’attendais des détails pointus tirés de la réalité d’aujourd’hui qu’il aurait pu « forcer » pour nous inquiéter, en fait ce ne sont que banalités pour ne pas dire n’importe quoi.
Oui, il y a du suspense et j’ai poursuivi ma lecture pour savoir comment ça se termine mais ça tourne au grand guignol effarant de bêtise. Et oui encore, le dénouement propose un rebondissement franchement original à défaut d’être crédible.
Contentez-vous de lire la quatrième de couverture, ce sera bien suffisant.
« Henry s’approche de la porte tout au bout de l’escalier en se répétant qu’il n’est pas inquiet, qu’il n’a pas peur, mais la vérité, c’est qu’il a toujours été un peu inquiet, qu’il a toujours eu un peu peur. C’est ce qu’il ressent chaque matin lorsqu’il arrive à son espace de travail. Encore plus aujourd’hui après le rêve de la veille. La certitude qu’il y a quelque chose de nouveau, quelque chose de pire derrière la porte. »
Mason Coile William Le Cherche Midi - 250 pages -
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Charles Bonnot et Sigolène Vivier
06:00 Publié dans Etrangers, ROMANS | Tags : mason coile, andrew pyper | Lien permanent | Commentaires (0) |
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