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01/12/2024

Revue de presse

Ce billet prélude peut-être à la naissance d’une nouvelle rubrique pour ce blog. En effet, je me propose, une fois par mois, de vous faire partager ce qui a retenu mon attention dans la presse littéraire. Livres dont les professionnels ont dit du bien et qu’il est très possible que je les lise un jour prochain ou jamais mais que j’ai notés sur mes tablettes, articles divers liés à ce milieu etc. Une revue de presse complètement subjective donc.

Quelles sont mes sources ? Pour ne citer que les principales et les régulières, il y a les suppléments littéraires du Figaro et du Monde, le premier paraît dans l’édition du jeudi et le second, le jeudi soir dans l’édition datée du vendredi. Je suis aussi abonné depuis une éternité à LIRE, le mensuel qui après avoir absorbé le Magazine Littéraire, c’est un temps appelé LIRE le Magazine Littéraire mais trouvant certainement comme moi, que c’était un titre bien trop long, l’a réduit aujourd’hui à LIRE Magazine, que je continuerai d’appeler LIRE, tout court ! D’autres sources viendront peut-être étayer ma chronique, on verra, de toute manière je citerai toujours mes références.

Ces dernières semaines j’ai donc repéré quelques ouvrages qui me semblent intéressants à première vue :

Dans Le Monde, Trois guinées de Virginia Woolf (Le Livre de Poche) « Beaucoup moins connu qu’Une chambre à soi (1929), Trois guinées (1938) complète et prolonge la réflexion menée par Virginia Woolf sur les femmes, leur marge de liberté, leur action. ». Dans Le Figaro, Seuls sont les indomptés d’Edward Abbey (Gallmeister « Totem »), « Kirk Douglas, qui n’était pas aveugle, s’était entiché de cet adieu à l’innocence. L’acteur est à l’affiche du film que David Miller en a tiré en 1962. Il ne faut pas rater ça. » et Marc de Benjamin Stock (Rue Fromentin) où, je cite le journal, « Un premier roman dans lequel l’auteur imagine une communauté secrète de lecteurs de Marc Lévy préparant une révolution mondiale ». Amusant, non ? Dans le même journal, je note la parution d’un recueil de textes d’Edith Wharton (1862-1937), Sous la neige précédé des Metteurs en scène et du Bilan (Arfuyen), textes ayant l’originalité d’avoir été écrits en français.

Dans sa rubrique Livres, Le magazine Rolling Stone (daté décembre/janvier) encense le dernier roman de Colson Whitehead, La Règle du crime. Comme d’habitude hélas, le chroniqueur maison fait dans la louange exagérée, combien de fois me suis-je fait avoir par ses articles pensant lire des chefs-d’œuvre américains qui n’étaient finalement que des romans corrects…

Dans LIRE de novembre, outre mes rubriques préférées comme « L’univers d’un écrivain » où l’on s’infiltre un peu dans les décors d’un auteur avec photos de son intérieur (ce mois-ci c’est Miguel Bonnefoy qui se livre à l’exercice), il y a la chronique d’Eric-Emmanuel Schmitt consacrée à l’écriture d’un roman, il nous livre ses recettes à faire ou ne pas faire pour donner de la valeur à son texte, ce qui en creux nous dévoile les secrets des écrivains ! J’aime aussi le papier de Gérard Oberlé dédié à un roman introuvable ou un écrivain absolument inconnu des siècles passés. Pour ce qui est des lectures envisageables, pas grand-chose à me mettre sous la dent (ou plutôt sous les lunettes) si ce n’est que j’ai noté au détour d’un long article sur Henri Loevenbruck, un de ses anciens romans, Les Disparus de Blackmore, qui me tente vraiment…

Pour en terminer avec cette première revue de presse, il m’est difficile de ne pas évoquer les deux points suivants : Commençons par le plus sombre. De nombreux écrivains de par le monde sont mis en prison pour leurs écrits depuis que la littérature existe par des gouvernements non démocratiques, ce n’est pas une raison pour banaliser ces infâmies. Deux cas récents nous touchent particulièrement, Boualem Sansal emprisonné par l’Algérie pour « atteintes à la sûreté de l’état » et Kamel Daoud poursuivi (il ne réside pas en Algérie actuellement) par les mêmes « au motif qu’il se serait approprié l’histoire d’une patiente de son épouse psychiatre pour son roman Houris, ce que dément son éditeur Gallimard. » Les deux affaires semblent être des prétextes politiques au centre du contentieux entre la France et l’Algérie à propos du Sahara Occidental. Je n’entrerai pas dans cette polémique, j’espère sincèrement un dénouement heureux et rapide pour les deux écrivains.

Et enfin, note de nostalgie heureuse, deux livres en hommage à Bernard Pivot, Bernard Pivot. Le goût des autres (Calmann-Lévy) d’Agnès et Cécile Pivot ses deux filles, ainsi que Nos années Apostrophes (Flammarion/INA) riche de 250 photos. Le plus grand « passeur » de livres et de lectures que la télévision nous a offert et que j’ai suivi avec passion depuis Ouvrez les guillemets en 1973 puis Apostrophes et Bouillon de culture qui s’éteint en 2001. Sympathique, souriant, taquin, l’œil gourmand, pointu quand il fallait l’être, comment résister à ses coups de cœur littéraires ? Merci pour tout Bernard.