10/12/2018
Don Winslow : Missing : New York
Né en 1953 à New York, Don Winslow a été comédien, metteur en scène, détective privé et guide de safari. Il est l'auteur de nombreux romans dont plusieurs ont été adaptés par Hollywood. Après avoir vécu dans le Nebraska et à Londres, Don Winslow s'est établi à San Diego. Missing : New York, date de 2014.
Une petite ville du Nebraska. Hailey Hansen, une gamine Afro-américaine est enlevée. Branle-bas de combat pour les équipes de police dirigées par Frank Decker. Les mois passent sans aucun résultat au grand désespoir de Decker qui donne sa démission pour se consacrer entièrement à la mission qu’il s’est donnée et respecter sa parole donnée à la mère, retrouver la fillette. Une année passée à sillonner les Etats-Unis jusqu’à ce qu’une double piste, enfin, l’envoie vers New York…
C’est le premier roman de l’écrivain que je lis, attiré par sa renommée. Bah… si c’est ça Winslow pas de quoi en faire une tartine ! Ce n’est pas franchement mauvais mais enfin c’est d’un quelconque total. Pour être aimable je dirais que ce n’est pas trop mal écrit, le rythme est alerte ; il n’y a pas de digressions qui nous font perdre notre temps et la désagrégation du couple du flic ne tombe pas dans le lourdingue comme souvent. C’est tout ce que j’ai noté de positif dans ce bouquin.
L’intrigue, elle, est archi-lue, un réseau de prostitution enfantine dans les milieux de la photo de mode et des rupins de Park Avenue… bof ! De plus, la construction n’est pas terrible, puisque le lecteur sait avant Decker que la gosse et vivante et où elle se trouve ! Si ça peut en rassurer certains, il n’y a que très peu de violence (soft) et pas de sexe. Quant à l’épilogue, il ne faut pas être à cheval sur la crédibilité des faits.
Voilà, voilà…. Ca se lit facilement, ça fait passer une poignée d’heures, pépère dans son fauteuil. Et pis c’est tout !
« - Voilà ce que je te propose, dis-je à Kelly. Je te donne le signalement, des photos et une courte interview. Tu diffuses les photos aussitôt pendant un flash infos et les deux journaux du soir. En échange, tu ne t’approches pas de la maison. – Tu mettras la mère à ma disposition ? – Ca dépend d’elle. Je voyais le tableau. Nous l’avons tous vu – trop souvent. Les parents angoissés devant les caméras et les micros, en larmes, lançant un appel à la communauté – et au ravisseur. S’il vous plaît, laissez notre enfant rentrer à la maison auprès de nous. S’il vous plaît, laissez-la rentrer à la maison. Ce qu’ils ne comprenaient pas, c’est que, par définition, un sociopathe est incapable de ressentir la douleur d’autrui. Ou pire, ça l’éclate. »
Don Winslow Missing : New York Seuil – 303 pages –
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Philippe Loubat-Delranc
07:34 Publié dans POLARS | Tags : don winslow | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |