compteur de visite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/09/2023

Les fameux classiques de la littérature

C’est le billet lu sur un blog que je fréquente régulièrement (elle se reconnaitra, j’en suis certain) qui m’a donné l’idée de ce petit article. Tout le monde connait les grands classiques de la littérature mondiale, plein de bouquins d’Alexandre Dumas, des Jules Verne, des ceci, des cela. Mais qui les a réellement lus ?

La question peut sembler étrange mais pourtant elle se pose !

Je vais prendre mon cas, puisque c’est celui que je connais le mieux et que mon âge avancé va contribuer à alimenter la réflexion. Gamin, j’ai dévoré les Dumas (Le Comte de Monte-Cristo, la trilogie des Mousquetaires etc.) mais dans des collections pour enfant, la Bibliothèque Verte. Sont venus s’ajouter à cette lecture, films, bandes dessinées et dessins animés tirés de ces mêmes textes. Avais-je réellement lu ces classiques ? La réponse est non !

Non, parce que jamais dans mes approches je n’avais eu en main le texte intégral et complet de ces chef-d’œuvre et que dans ces conditions je ne pouvais affirmer les avoir lus. J’en avais une bonne idée, certes, mais c’est tout. Lire un résumé de livre ne peut être assimilé à la lecture. Ce n’est que bien plus tard que je les ai relus dans leur version complète, souvent dans La Pléiade.

Et c’est là où je veux en venir, l’étiquette « classique » de la littérature est un piège. Piège innocent, mais piège quand même. Cette étiquette sous-entend que tout le monde a lu ces livres, les titres de ces romans sont maintes et maintes fois cités en référence, ils font le sujet d’adaptions visuelles etc. Bref, ils entrent dans notre imaginaire collectif insidieusement et au final, sans que l’on s’en rende compte, croyant les connaitre (par la bande) on finit par se persuader qu’on les a lus !

Et l’âge augmentant, on ne sait plus très bien ce qu’il en est, toutes les versions « collatérales » se mêlent dans nos souvenirs. Quant aux plus jeunes, si l’école n’a pas su les motiver à ces lectures, les masses de publications plus récentes leur semblent plus attrayantes et ça se comprend aisément.

Alors « classiques » oui, mais pour qui ? Et pour combien de temps encore ?