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02/03/2025

Revue de presse de février

Dans le Figaro Littéraire du 6 février plusieurs annonces intéressantes. Publication des nouvelles de jeunesse inédites de Tennessee Williams (Nouvelles de jeunesse chez Robert Laffont) et réédition chez le même éditeur de Le Printemps romain de Mrs Stone paru en 1950, épuisé et devenu introuvable. Un nouveau Michael Connelly chez Calmann-Lévy, A qui sait attendre. Maintenant qu’Harry Bosch est vieux et de santé fragile, devant se ménager, c’est sa fille Maddie et Renée Ballard qui vont enquêter, remettant au goût du jour le Dahlia Noir ! « Un Connelly au sommet de son art ! » Oh ! Oh ! Par ailleurs, Dan Brown est de retour, l’inoubliable auteur du Da Vinci Code, revient le 9 septembre aux Editions Lattès avec Le Secret des secrets, où « le professeur Langdon est confronté à une situation des plus périlleuses à Prague. »

Dans l’édition du 13 février, un article sur le conflit entre Amazon et l’Etat concernant les frais de livraisons, avec une demi-victoire du premier face aux libraires. « Le Médiateur du livre a arbitré le conflit visant le géant de l’e-commerce, accusé de contourner la loi Darcos. » « En résumé, le médiateur considère que la possibilité d’une livraison gratuite prévue par la loi, quoique visant initialement le cliqué-retiré en librairie, peut s’appliquer à l’offre d’un vendeur en ligne comme Amazon, mais sous strictes conditions », Amazon devra se contenter d’exercer cette faculté de retrait gratuit dans les seuls points de collecte dont il dispose au sein de magasins commercialisant des livres, avec guichets et caisses… « La balle est désormais dans le camp d’Amazon. S’il refuse de se conformer à l’avis du Médiateur, l’affaire a de fortes chances de se déplacer sur le terrain judiciaire. » A suivre… Dans cette même édition et pour en revenir aux nouveautés littéraires, je remarque un roman de Chris Offutt, La Loi des collines (Gallmeister) polar avec Mick Hardin revenu aider sa sœur policière, mais je reste perplexe car ça me semble trop proche d’un roman précédent, Les Gens des collines. Bizarre, bizarre… ? Attardons-nous plutôt sur Point de fuite, roman de Thomas Gayet chez Harper-Collins qui « s’inspire de la vie de Dominick Arduin, Finlandaise disparue lors d’une expédition dans l’Arctique en 2004 ». « A travers l’abnégation d’Alix, sa folie peut-être, Thomas Gayet nous confronte à une question : jusqu’où est-on prêt à aller pour croire en ses rêves ? » « Alix devient un fantôme, un songe, un fantasme. Elle n’a pas fini de nous hanter. » Le quotidien du 13 février annonce la sortie posthume du dernier roman écrit par Robert Coover, Mascarade (Quidam), où l’écrivain décédé l’an dernier, offre un « texte qui sanctionne et célèbre, dans un même éclat de rire, avec une formidable ardeur, l’absurdité du monde et son absence de sens. » Je note cette référence.

Dans Le Monde du 7 février, un bouquin attire favorablement mon attention. Tu as amené avec toi le vent (Bourgois) de l’Equatorienne Natalia Garcia Freire. Un roman très court qui « mêle réalisme magique et horreur pour mettre en scène une odyssée fantasmagorique au cœur d’une nature troublante ».

Courrier International n° 1788 propose un long papier sur la littérature du cordel. Quoi-t-est-ce me demanderez-vous certainement ? Au Brésil, « Apparue au XIXème siècle cette littérature de colportage a longtemps été le seul média d’information et de divertissement. Elle se réinvente aujourd’hui. » Il s’agit d’une « poésie traditionnelle publiée en livrets que les colporteurs exposaient à la vente accrochés à des cordes à linge (d’où leur nom). » C’est « un des piliers de la culture du Nordeste. Ces poèmes en vers, écrits en langage simple, présentent des rimes recherchées et une métrique parfaite. Ils sont imprimés sur du mauvais papier journal au format in-quarto et ornés en couverture de gravures sur bois. »

Dans ce même numéro, le nouveau roman de Rachel Kushner, Le Lac de la création (chez Stock) qui se déroule dans le Sud-Ouest de la France où une agente du FBI infiltre une communauté écologiste est salué par le critique du New York Times « Rachel Kushner est l’une des plus grandes romancières de langue anglaise » et salue le « don » de celle-ci à « entrer quasi sans effort dans la tête des gens », à « analyser les choses en profondeur ». Mazette ! Un autre Américain est à l’honneur dans le journal, Richard Powers pour son roman Un Jeu sans fin qui vient de paraître chez Actes Sud. Le livre se déroule en Polynésie française pour confronter la magie des océans aux périls de l’IA. Le roman « brille notamment par ses descriptions des écosystèmes marins » selon le Sydney Morning Herald du 13 novembre 2024.

Le numéro 1790 du même journal propose un article de NRC, quotidien d’Amsterdam daté du 30 novembre 2024, où l’on apprend avec stupeur (?) qu’il « existe des entrées fictives dans le dictionnaire et des lieux inventés indiqués sur les cartes. Parfois, ce sont des erreurs. Parfois aussi, des ajouts volontaires. » La raison : pour se protéger du plagiat. Si quelqu’un copie, il est facile de prouver qu’il y a eu vol. Mais le plagiat n’est pas la seule raison invoquée…

La magazine du numérique 01Net n° 1041 propose un entretien avec Henri Loevenbruck. « Avec Pour ne rien regretter, son dernier roman, Henri Loevenbruck aborde notre dépendance numérique et les dérives des géants de la tech. Un thriller captivant qui interroge la place de l’humain face à l’innovation. » Et dans ce même numéro, un comparatif de services dédié aux livres audio à écouter gratuitement et légalement dont je vous livre les résultats : Litteratureaudio.com, un trésor pour les francophones, c’est le choix de la rédaction ; Internet Archive, la mémoire du monde, c’est le plus riche en contenus et eBookKids, le meilleur pour les petits enfants.

En ouvrant mon Rock&Folk de mars, le magazine que je lis religieusement chaque mois depuis son premier numéro en 1966 (!), quelle surprise d’y trouver un entretien avec Amélie Nothomb ! La rubrique mensuelle Mes disques à moi, où l’invité nous fait part de ses choix musicaux, m’apprend qu’Amélie « écoute cinq heures de metal par jour » et nous informe « qu’à son enterrement, auquel je vous convie d’avance car ce sera une très belle cérémonie, on jouera Tool. Tool, pour moi, est un groupe extraordinaire. » Et de conclure, « Je place la musique plus haut que tout. Bien au-dessus de la littérature. Mais je n’ai pas de compétences musicales, alors j’écris. »

 

Commentaires

Merci pour cette revue de presse !
Le roman de Chris Offutt que tu cites fait partie d'une trilogie où l'on retrouve les mêmes personnages (Les gens de collines, Les fils de Shifty, La loi des collines). Je n'ai pas encore lu le dernier !
J'avais lu aussi les articles du Courrier International : un roman qui s'intitule Une ville de papier d'Olivier Hodasava traite du sujet très intrigant des lieux fictifs sur les cartes.

Écrit par : Kathel | 02/03/2025

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Ok pour cette explication concernant Offut mais si « Les Gens des collines » était agréable à lire, ça n’atteignait pas des sommets mémorables, alors… sans l’exclure je n’en fais pas une priorité, loin de là.

Écrit par : Le Bouquineur | 02/03/2025

J'ai repéré le dernier titre de Richard Powers, dont je viens d'abandonner Ame errante (impossible de rentrer dedans), alors que j'ai tellement aimé L'arbre-monde et Le temps où nous chantions.
Comme toi j'avais été moyennement conquise par Les gens des collines, et d'après ce que j'ai cru comprendre, le dernier volet de la trilogie comporte les mêmes défauts (une intrigue un peu brouillonne et des personnages superficiels). Et je note cette littérature du bordel, qui titille ma curiosité !

Écrit par : Ingannmic | 02/03/2025

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Je ne voudrais pas te décevoir, mais il s’agit de littérature du CORDEL et non du BORDEL ! Même si la seconde hypothèse serait certainement intéressante à lire….. :-)

Écrit par : Le Bouquineur | 02/03/2025

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