31/10/2025
H.P. Lovecraft : La Peur qui rôde
 L’écrivain américain Howard Phillips Lovecraft (1890-1937), l’un des maîtres du fantastique et l’un des précurseurs de la science-fiction est à présent considéré comme l'un des écrivains d'horreur les plus influents du XXe siècle avec Edgar Allan Poe. « Le plus grand artisan du récit classique d'horreur du vingtième siècle » selon Stephen King. La Peur qui rôde est une nouvelle d'horreur écrite en 1922 et publiée par épisodes, entre janvier et avril 1923, dans le magazine Home Brew.
L’écrivain américain Howard Phillips Lovecraft (1890-1937), l’un des maîtres du fantastique et l’un des précurseurs de la science-fiction est à présent considéré comme l'un des écrivains d'horreur les plus influents du XXe siècle avec Edgar Allan Poe. « Le plus grand artisan du récit classique d'horreur du vingtième siècle » selon Stephen King. La Peur qui rôde est une nouvelle d'horreur écrite en 1922 et publiée par épisodes, entre janvier et avril 1923, dans le magazine Home Brew.
Nous sommes en 1921. Le narrateur est un jeune homme qui souhaite découvrir « la peur qui rôde » dans un petit village montagneux des Catskills, une région de reliefs située au nord de de New York et au sud d'Albany. La presse y relate d’étranges évènements et prétend que la peur rôde près du village dans un château en ruine et hanté où, d’après les villageois restés, se cacherait un démon qui s’empare des voyageurs et les emporte ou les laisse déchiquetés et rongés.
La curiosité est un vilain défaut dit un proverbe que notre narrateur ignore. Il tente une première expédition dans le château, accompagné de deux robustes gaillards, par une nuit d’orage, propice à la sortie de la « chose ». Les deux costauds disparaissent à jamais et le curieux voit se dresser devant lui une ombre menaçante aux contours imprécis. Il s’en tire avec une belle frayeur. Pas rebuté pour autant, il tente une nouvelle approche, cette fois avec un journaliste assez fûté et sympathique, Arthur Munroe. Las, le pauvre type va y laisser la vie, atrocement mutilé.
Le narrateur va se rabattre sur l’Histoire et les archives. Le manoir avait été construit en 1670 par Gerrit Martense, riche négociant Hollandais « qui réprouvait le nouvel ordre instauré par la souveraineté britannique » Ses descendants, élevés dans la haine de l’Anglais, s’étaient repliés sur leur petite communauté, vivant en quasi autarcie, et quand l’un des leurs, Jan Martense tenta de quitter le pays pour s’émanciper, ils l’assassinèrent.
Fort de ces renseignements, le curieux s’en prend à la tombe du défunt et creuse, tellement profondément qu’il découvre un souterrain et toute l’horreur lui est révélée, faite de dégénérescence toujours grouillante dans les sous-sols. Le narrateur va devoir vivre dorénavant, presque devenu dément, avec cette vision d’angoisse et cette question sans réponse, existe-t-il ailleurs dans le monde, d’autres cas similaires ? Aaaaargh !
Ce texte n’est pas très connu parce que ce n’est pas l’un de ses meilleurs non plus, mais ça se lit vite et ça inquiète/amuse assez pour me plaire.
« Je traversai la pièce pour le rejoindre et lui touchai l’épaule. Il ne bougea pas. Puis, alors que je le secouais facétieusement et le faisait pivoter sur lui-même, je sentis se refermer sur moi les vrilles étouffantes d’une horrible créature cancéreuse dont les racines plongeaient dans des passés infiniment lointains et les abîmes insondables de la nuit qui plane au-delà du temps. Car Arthur Munroe était mort. Et de ce qui restait de sa tête rongée et déchiquetée, le visage avait disparu. »
 H.P. Lovecraft   La Peur qui rôde   Gallimard La Pléiade   - 25 pages -
H.P. Lovecraft   La Peur qui rôde   Gallimard La Pléiade   - 25 pages -          
Traduction par Agnès Derail
06:00 Publié dans HORREUR/FANTASTIQUE, NOUVELLES  | Tags : lovecraft | Lien permanent  | Commentaires (0)  |  Facebook |
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