02/11/2025
Revue de presse d’octobre
Une revue de presse qui démarre plutôt bien avec Le Figaro du 9 octobre. Une pleine page sur Philippe Geluck « alors qu’il publie son vingt-cinquième album du Chat et que ses sculptures de bronze sont exposées, depuis 2021, en France et en Europe, le dessinateur espère voir aboutir son projet de musée à Bruxelles. » Sinon, deux bouquins ont attiré mon attention, Eclaircie (La Table Ronde) de Carys Davies, « un ministre du culte, en rupture avec l’Eglise, accepte une mission, aller informer l’unique habitant d’une île perdue au large des Shetlands qu’il est chassé de son territoire. » Ca sent bon le huis-clos, les rapports psychologiques et le bruit du vent qui souffle… Dans le genre terroir, ici en Normandie, La Vie à contre-courant (Le Rocher) de Jean-René Van der Plaetsen. Un recueil de nouvelles à la « rédaction datée » ce qui ne serait pas pour me déplaire ? Enfin, le nouveau Dan Brown, Le Secret des secrets (JC Lattès) qui se déroule à Prague, or qui connait la ville ne peut imaginer cité plus mystérieuse, seul bémol pour moi, ce sont 640 pages à dévorer…
Le 16 octobre un effrayant article sur Jean-Christophe Grangé à l’occasion de la sortie de son nouveau livre, Je suis né du diable. Totalement autobiographique, l’auteur y évoque une enfance hantée par la violence et la folie de son père et la façon dont il s’en est sorti. « J’ai eu une enfance heureuse à défaut d’être normale », tu m’étonnes ! Dans la scène d’ouverture du bouquin, il voit son père tenter d’enterrer vivante sa mère dans un cimetière de la région parisienne… Glups !
L’édition du 30 octobre propose un long papier sur Roger Nimier à l’occasion du centenaire de sa naissance et la parution d’un volume contenant ses romans et ses articles (Œuvres en Quarto Gallimard). Le hasard faisant bien les choses je chronique l’un de ses romans cette semaine ! Je note aussi la parution d’un nouveau roman d’Ahmet Altan (Boléro chez Actes Sud), l’écrivain qui nous avait tous séduit avec Madame Hayat.
Le Monde du 24 octobre loue le nouveau Jonathan Coe, Les Preuves de mon innocence (Gallimard), « Entre satire politique, polar et comédie universitaire. Les Preuves de mon innocence dresse le portrait caustique d’un pays fatigué, affaibli par la manipulation du langage. » Une critique plus nuancée pour E.E. (Noir sur Blanc) d’Olga Tokarczuk, « le récit tourne autour d’une vogue elle aussi très Belle Epoque : le spiritisme » car certains pourraient s’offusquer de voir mis sur le même plan, tables tournantes, Freud et les futures connaissances du cerveau… Sinon sachez qu’on a découvert un inédit d’Harper Lee qui vient de paraître aux Etats-Unis, un recueil de textes divers et de nouvelles.
Courrier International n° 1824 donne la parole à plusieurs médias qui saluent le prix Nobel de littérature décerné à Laszlo Krasznahorkai. « Il figurait parmi les favoris depuis des années, mais la récompense lui avait toujours échappé. » « Avec ses phrases longues, peu ponctuées, mais qui captent immédiatement le lecteur, et avec ses récits sombres, qui soulèvent l’absurdité de l’existence humaine, généralement dans des environnements reculés, pour en tirer des vérités universelles, il a créé un ton unique, rarement rencontré dans la littérature mondiale. »
Le Rolling Stone de novembre me met l’eau à la bouche avec dans l’ordre d’intérêt : Le Ciel tout entier de Joe Wilkins (Gallmeister) « Rencontre dans un ranch du Colorado d’un jeune fugueur, fans de Nirvana, et d’un vieux cow-boy au bout du rouleau », « un roman gorgé de lyrisme et de mélancolie » ; puis, Groenland, le pays qui n’était pas à vendre de Mo Malo (pseudo d’un écrivain français grand spécialiste du pôle Nord) chez La Martinière. Le chef d’Etat du Groenland est enlevé et ne sera libéré que lorsque le pays aura été vendu au plus offrant, Etats-Unis, Chine et Russie sont sur les rangs… Oh, oh ! Enfin, William de Mason Coile. Un ingénieur en informatique qui vit reclus avec sa femme dans sa maison entièrement gérée par l’informatique et la domotique, crée un robot avec l’aide d’une intelligence artificielle. Un soir où des amis viennent dîner, le robot prend le contrôle de la maison, « un huis-clos au suspense insoutenable, dans une histoire d’amour complètement détraquée et perverse, assaisonnée de scènes gores, et ponctuée d’un dénouement aussi stupéfiant qu’inattendu. » Bigre !
Pour LIRE, numéro double novembre/décembre consacré aux 100 meilleurs livres de l’année afin de repérer les bons bouquins qu’on aurait oublié de lire ? Rien qui me concerne, j’ai lu La Nuit ravagée de Jean-Baptiste Del Amo et Un Monde nouveau de Jess Row, sacrés meilleurs romans français et étrangers de l’année pour le magazine. Un petit article attire mon attention, il y aurait une affaire Babelio ! « Des notations truquées, une fronde des auteurs et un site de référence malmené »…
Pour conclure cette revue de presse, une déclaration de l’éditeur américain Jon Yaged, directeur général de Macmillan Publishers, « Tant qu’il y aura des livres, il y aura des gens pour essayer de les interdire. Et ils n’ont pas gagné tant que nous continuons à nous battre. »
06:00 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (4) |
Facebook |


Commentaires
Je confirme que Éclaircie et Les preuves de mon innocence valent le détour, et je note le roman de Joe Wilkins, dont j'ai beaucoup aimé Ces montagnes à jamais.
Écrit par : Cath L | 02/11/2025
Répondre à ce commentaireÉcrit par : Le Bouquineur | 02/11/2025
Écrit par : Ingannmic | 02/11/2025
Répondre à ce commentaireÉcrit par : Le Bouquineur | 02/11/2025
Écrire un commentaire