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23/11/2020

L’autoédition est-elle un mirage ?

Si vous êtes un écrivain en herbe, vous rêvez d’être publié ce qui est bien normal mais très vite vous avez compris que ce ne serait pas chose aisée. Pour vous aider, un homme fait des pieds et des mains pour vous fournir conseils et outils nécessaires pour augmenter vos chances d’être lus en profitant de cette nouveauté qu’on appelle l’autoédition. Cet infatigable se nomme Larry Quo et il se démène sans relâche sur son blog et sur les réseaux sociaux. J’admire et félicite.

Mais je m’interroge aussi, certes si je me place du côté du jeune écrivain, cette voie semble excellente et je ne la condamne pas bien entendu. Par contre, si je me place du côté de la littérature – exclusivement – est-ce pour autant une si bonne chose ?

Prenons un exemple devenu banalité de nos jours. Les réseaux sociaux sont encombrés de posts de gens comme vous et moi qui grâce à leur Smartphone filment, photographient, commentent l’actualité et balancent leurs « œuvres » au monde entier, se prenant pour des journalistes ou du moins agissant comme tels. Or ce ne sont pas des journalistes ! La technologie moderne leur a seulement fourni les moyens de faire comme si. Vous voyez où je veux en venir ?

Mon interrogation découle de ce constat. L’autoédition n’emprunte-t-elle pas le même chemin ? Tout le monde écrit, ça ne date pas d’hier d’ailleurs, et les éditeurs sont submergés de tapuscrits. Bien entendu, une infime minorité perce, parce que ça coûterait trop cher et surtout ( ?) parce que dans cette masse, peu d’auteurs valent d’être édités ! N’ayons pas peur de le dire, ce n’est pas parce que vous écrivez dans votre coin que vous devez être publiés !

Avec l’autoédition on offre au plus grand nombre la possibilité de l’être mais en quoi la qualité littéraire y gagne-t-elle ? Car moi qui me contente d’être un lecteur, il n’y a que cela qui m’intéresse. Les maisons d’édition sont peut-être critiquables, mais leur choix se base – au moins – sur des critères de qualité, des lecteurs étudient les manuscrits avant de donner leur aval. Certains diront barrage moi je dis filtre anti-tocards.

L’autoédition inonde le marché du numérique de livres, et en tant qu’écrivain ça fait plaisir de voir son travail sur des plateformes comme Amazon ou d’autres mais rien ne garantit que vous serez lus. Trop de concurrents et surtout, n’ayant pas subi le filtre anti-tocards, rien ne me prouve qu’il y a un minimum de qualité dans vos ouvrages. Certes ils ne sont pas vendus très chers, mais ils sont vendus quand même !

J’en reviens donc à ma question initiale, l’autoédition ne serait-elle qu’un mirage ? Un rêve ne parvenant qu’à peine à se réaliser ; s’en rapprochant mais sans plus. Une déception plus grande encore pour les jeunes plumes.

Ce billet ne cherche pas la polémique négative, ce n’est pas mon genre. J’essaye juste de comprendre et peut-être me manque-t-il des informations.