Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/05/2025

Dan Fante : Point Dume

Dan Fante, John Fante, Sade, Dan Fante (1944-2015), de son vrai nom Daniel Smart Fante, est un écrivain américain. Il est le fils de l'écrivain américain John Fante (encore un qu’il faut absolument avoir lu). C’est à 45 ans qu’il a commencé à écrire des textes : romans autobiographiques, poèmes, mémoires, inspirés par son expérience de la drogue et de l’alcool. Point Dume, un polar, date de 2014.

JD Fiorella a été détective privé à New York, vendeur en télémarketing, bossé dans une agence de location de voitures de luxe mais à la quarantaine passée, sans le sou, il est revenu vivre à Point Dume, Malibu en Californie chez sa mère, astrologue pour people. Ses excès d’autrefois l’obligent à fréquenter les réunions des Alcooliques Anonymes où son ami Woody lui trouve un job de vendeur de voitures d’occasion. Fiorella tente de se reconstruire mais son karma en a décidé autrement : une cinglée en Porsche lui fout les boules et il se venge, trois jours plus tard la voiture de sa mère est incendiée, son employeur le vire et il découvre le corps torturé et mutilé de son pote Woody !

Un bon polar que les lecteurs sensibles s’abstiendront de lire…

Pour n’entrer que partiellement dans les rebondissements de l’intrigue, la cinglée à la Porsche est la fille de Karl Swan, un producteur de cinéma friqué, un mogul aux pouvoirs illimités dont le principal hobby est la torture et le meurtre ! Un psychopathe furieux qui a éduqué sa fifille dans sa conception de la vie, faire souffrir car « plus il tirait la quintessence de la peur, plus grande était sa sensation de pouvoir, et plus jouissives seraient ses futures émissions séminales. » Vous comprenez qu’on doit s’attendre à une lecture gratinée avec des passages évoquant Sade et Hannibal Lecter (« Il ne ratait jamais une occasion de nourrir ses clients avec les morceaux soustraits à leurs propres corps, tranchés et relevés d’une pointe de condiment »).

Le récit est dense, animé d’une belle verve le rendant toujours agréable à lire et sans ennui, les personnages « pittoresques » et même si l’intrigue est carrément tragique, un certain humour flotte constamment entre les lignes avec des situations assez cocasses (la bite tranchée de Woody !). Certes, le final recèle des scènes improbables mais si on les lit au second degré, on s’en amuse.

Ca se lit vite, c’est amusant (humour très noir), j’ai bien aimé mais je ne crie pas non plus au chef-d’œuvre.

 

« Dans ma Corolla de démo, j’ai allumé une Marlboro Light et regardé les volutes de fumée flotter au-dessus de ma tête dans l’habitacle. Je pensais au scénario de Woody et à quel point je m’étais trompé à son sujet. Mon ami avait été un type foncièrement honnête – Le seul vrai pote que j’aie jamais eu à Los Angeles. Peu importe comment, j’allais retrouver le barge qui l’avait torturé. Peu importe combien de temps ça prendrait ou le prix à payer et qui allait morfler, je retrouverais le tueur. Je solderais les comptes. »

 

Dan Fante, John Fante, Sade, Dan Fante   Point Dume   Points  - 354 pages -    

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Samuel Todd

06:00 Publié dans POLARS | Tags : dan fante, john fante, sade | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Écrire un commentaire