28/09/2024
Les vertus du roman de gare
Comme tout le monde je pense, j’aime lire de bons romans bien écrits. Parfois, malchance ou mauvaise intuition je tombe sur des navets, je le regrette mais je n’y suis pour rien ou pas vraiment. J’ai longtemps pensé que la quête de bons romans ne pouvait être que mon seul objectif de lecteur compulsionnel. Or, ce n’est pas le cas !
Cette constatation m’est venue récemment en lisant un bouquin déniché dans une boîte à livres. Bouquin que je chroniquerai bientôt mais dont je ne vous dirai rien aujourd’hui, non pas pour alimenter un suspense insoutenable mais parce que donner des noms n’apporterait rien de plus à ce billet.
Comme souvent dans ces niches à livres ou refuges pour bouquins abandonnés – du moins dans ma zone de collecte – ces livres relèvent d’un genre qu’on peut qualifier de « romans de gare ». J’en rappelle brièvement la définition officielle : « La littérature de gare est un genre littéraire se caractérisant par des ouvrages se lisant facilement et rapidement, distrayants mais superficiels, qui tirent leur nom du fait qu'ils sont réputés être achetés dans les gares pour s'occuper en attendant son train ou pendant le voyage et qui traitent en général d’histoires policières ou d’espionnage, ou d’histoires d'amour. » [Wikipédia]
Donc, je sais que dans ces boites c’est ce genre d’ouvrages qui dominent, loin des bons livres que je suis sensé aimer, pourtant dès que j’y plonge le nez, il est rare que je n’en repêche pas au moins un. On pourrait y voir un geste vertueux, redonner sa chance à un bouquin avant qu’il ne parte à la poubelle, participer à la vie culturelle de ma ville en m’intéressant à ce que lisent mes voisins blablabla… Fadaises.
En réalité j’aime bien lire, de temps en temps, ce type de bouquin. Je n’en tire aucune gloriole mais pourquoi le taire, ce n’est pas non plus un vice déplorable. J’aime ce genre de littérature facile pour plusieurs raisons :
Ces livres m’éloignent des malheurs du monde, de ces informations anxiogènes qui peuplent les J.T. des télés ; ils ne nous obligent pas à réfléchir sur la condition humaine ou autres points philosophiques. Néanmoins, ils activent la mécanique de la lecture qui a elle seule secrète mille bienfaits qui soignent l’esprit.
Alors, oui, de temps à temps, lire un roman de gare, ça repose. Et puis, ces livres quelconques ont une autre vertu, par comparaison, les bons livres nous paraissent encore meilleurs !
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